Considéré comme un passe-temps, le jardinage est une activité favorable au bien-être physique et mental. Afin d’ allier la fonction utilitaire et la passion, pourquoi ne pas cultiver des plantes potagères dans un coin du jardin ? Voici quelques points à considérer pour espérer une bonne récolte.
La taille et l’emplacement du potager
Pour un tout premier jardin potager, mieux vaut commencer par une petite surface et l’agrandir au fur et mesure que les récoltes prospèrent. Une superficie de 30 à 50 m² convient pour un début. Avec de l’expérience, on peut l’agrandir jusqu’à 100 m², la taille idéale pour une petite famille de 3 à 4 personnes.
Pour ce qui est de l’emplacement du jardin, celui-ci devrait être exposé à un coin suffisamment ensoleillé. Les emplacements les moins favorables sont donc les endroits ombragés par les murs, les bâtiments et les grands arbres, ainsi que les zones de dépression du terrain. D’ailleurs, les racines des arbres altèrent la pousse des légumes.
Le jardin potager doit également se situer dans un espace aéré, c’est-à-dire, défriché des plantes sauvages et débarrassé des cailloux.
Les caractéristiques du sol
Une analyse préalable du type de sol doit être réalisée afin de déterminer les apports nécessaires, notamment en matières organiques. Les marais asséchés et les tourbières sont naturellement fertiles et n’ont pas besoin de traitement intensif. Les prairies et les pelouses peuvent également accueillir des plantes potagères, si elles sont bien labourées en profondeur.
Ainsi, les traitements appropriés avec les apports suffisants rendent certains types de terres cultivables. Ci-après les 4 types de terres et les interventions utiles.
– La terre calcaire est souvent caillouteuse, mais boueuse en saison de pluies. Elle contient peu d’éléments fertilisants. Elle accueille essentiellement les plantes qui tolèrent une réaction alcaline. Le mieux donc, c’est de la travailler avant l’hiver et d’y ajouter du sable, du fumier, et même de la tourbe blonde (excellent support de culture) pour la rendre plus acide.
– La terre humifère, par contre, est beaucoup trop acide. Également très humide, elle retient fortement l’eau. Son traitement passe par le drainage et l’apport en chaux en vue de corriger l’acidité. On peut aussi y ajouter de la terre calcaire ou argile pour mieux la structurer.
– La terre argile est plus consistante, lourde et collante une fois humide. Il est préférable de la bêcher avant l’hiver et d’y ajouter des matières organiques telles que le compost, le fumier de cheval, etc. Elle conserve facilement les engrais, en plus de l’humidité.
– La terre sableuse doit être arrosée régulièrement en été, car elle se dessèche rapidement. Pour la traiter, il faut y ajouter de la terre, des matières organiques comme le fumier et de l’engrais azoté, si besoin.
Le tracé et le plan du potager
On peut agencer un jardin potager de différentes manières, notamment en carré divisé en 4 sections égales par 2 allées croisées (1 m de préférable). La forme allongée est tout aussi pratique, partagée en bandes et avec des allées parallèles.
Pour faciliter la disposition des légumes sur une petite surface, la méthode des carrés est recommandée. Il faut juste se procurer des carrés prêts à l’emploi, ou en fabriquer soi-même avec des planches de 1,20 m de longueur et de 30 cm de largeur.
Suggestion de plantes potagères
Dans la plupart des cas, les plantes cultivées dans un jardin potager sont des légumes destinés à une petite consommation : familiale, associative, communautaire, etc. C’est tout à leur avantage, car il n’y qu’à choisir parmi les différentes sortes de légumes, dont :
- les graines : haricots, petits pois…
- les feuilles : choux, fenouil, épinards…
- les fleurs : choux-fleurs, artichauts, brocolis…
- les tiges : poireaux, ciboulettes…
- les fruits : tomates, aubergines, courgettes, citrouilles…
- les racines et les tubercules : carottes, navets, pommes de terre…
Les diverses plantes aromatiques et fines herbes s’y ajoutent assurément.
Grâce à ce choix diversifié, c’est plus simple de respecter la rotation culturale afin de préserver le sol et minimiser les risques de propagation des maladies d’une même variété. Les plantations et les semis devront également respecter les dates indiquées dans le calendrier cultural. Une fois toutes que ces conditions sont remplies, on peut vraiment espérer une bonne récolte.