Savourer des légumes que vous avez vous-même plantés, produire du bio vous-même, vous adonner à une activité physique en plein air … Avoir son propre jardin potager fait privilégier de divers avantages. D’ailleurs, le Gouvernement soutient les projets de jardin urbain. Mais avant de donner vie à votre projet de verdir votre arrière-cour, avez-vous pensé où l’installer ? N’oubliez pas que l’emplacement va déterminer la qualité de la récolte, mais également la praticité des travaux. Pour vous aider à bien choisir, voici les paramètres à prendre en compte.
Un bon ensoleillement
Le soleil est un élément déterminant dans la croissance des légumes et autres plantes potagères. Et parce que chaque plante est unique, il vous faut le niveau d’ensoleillement adapté à vos plantes. Car si certains aiment un éclairage en abondance, d’autres se plaisent dans un milieu ombragé. C’est le cas du cresson, de la mâche et de la rhubarbe qui préfèrent rester dans l’ombre. D’autres légumes-feuilles comme le chou chinois, les épinards et l’oseille s’ajoutent volontiers à la liste si votre coin jardin est exposé 2h par jour au soleil. Certaines racines comme le navet, la carotte et le radis s’accommodent également à l’ombre.
À partir de 3 à 5 heures d’ensoleillement quotidien, à vous les bouquets d’aromates. Dans le registre des fines herbes, comptez sur la ciboulette, la marjolaine, la mélisse, le cerfeuil et la coriandre. 3 heures, c’est aussi le minimum pour l’endive et la blette. Et pour l’aubergine, la tomate, la courgette et le poivron, nul besoin de dire qu’il faut beaucoup de soleil. Comme leur nom l’indique, les fameux légumes du soleil ont besoin de 6 heures d’ensoleillement par jour pour des produits dignes des étals.
La pente du terrain
L’inclinaison du terrain est également un critère à prendre en considération dans le choix de l’emplacement du jardin potager. L’idéal serait de privilégier un terrain plat. Avec une pente élevée, il est plus difficile de drainer le sol. L’eau de pluie a tendance à s’accumuler et à saturer le sol, ce qui est propice à la pourriture des racines. Par ailleurs, une pente prononcée augmente le risque d’érosion. Par effet d’entraînement, l’eau de ruissellement emporte les nutriments essentiels au bon développement des plantes.
En outre, la pente affecte l’irrigation du terrain cultivé. Plus elle est abrupte, plus l’eau d’arrosage ou de pluie s’écoulera vite, et moins il y a d’infiltration dans le sol. De ce fait, les racines plantées sur une pente raide reçoivent moins d’eau, alors qu’une pente modérée permet une meilleure rétention d’eau.
En ce qui concerne l’aspect pratique des travaux de jardinage, le choix de la pente sera également déterminant. Un terrain plat est plus simple à entretenir qu’un jardin avec une forte inclinaison. Enfin, avec la pente de votre terrain, vous devez également considérer l’altitude du lieu où se trouve le jardin. En basse altitude, le drainage devient davantage compliqué si le terrain est plat.
Attention au vent
Le passage fréquent du vent sur votre jardin potager risque d’assécher rapidement le terrain et de nuire à tout ce qui y pousse. En hiver, il amplifie les effets du froid en balayant la couche d’air chaude produite au niveau des feuilles et les réchauffe. Le vent du nord, froid et rigoureux, est particulièrement redoutable. Le vent est également la cause de ce que les agronomes appellent le stress hydrique des plantations. En saison sèche, les plantes transpirent davantage, et l’eau retenue dans le sol a tendance à s’évaporer. Le vent a t Cette plus faible quantité d’eau dans le sol freine par la suite la croissance des plantes.
Enfin, les mouvements répétitifs du vent peuvent causer un stress mécanique. Résultat : vos plantes ne poussent pas assez vite ou sont totalement déformées, leurs tiges se brisent, les feuilles tombent plus tôt.
Dans le plan d’aménagement de votre jardin potager, il faudra donc prévoir une protection contre le vent. L’installation de haies peut, par exemple, faire office de brise-vent, et à la fois servir de clôture. Le paillage du sol est également une solution très efficace. En recouvrant le jardin de paille, vous protégez le sol du dessèchement et du stress hydrique.
Le sol, la réserve de nourriture de vos plantes
Il est évident qu’un sol fertile produira de meilleurs légumes qu’un terrain pauvre. Par ailleurs, les nutriments apportés varient d’un sol à l’autre. PH, structure, acidité : vous devez connaitre les caractéristiques du sol où vous envisagez de planter. C’est en effet indispensable pour pouvoir apporter les mesures correctrices nécessaires pour améliorer la fertilité du sol.
Si vous en êtes à votre première expérience de jardinage, vous pouvez vous référer à des professionnels du jardinage pour connaître la qualité de votre terreau. Vous pouvez également observer les plantes bio indicatrices, c’est-à-dire des plantes qui poussent spontanément sur un type de sol donné. La renoncule rampante aura par exemple tendance à pousser sur un sol qui régulièrement saturé d’eau.
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