Une nouvelle tendance ? Une nouvelle vague apportée par le vent de l’écologie ? Une lubie de citadins en mal d’espaces verts ? Toujours est-il que les jardins collectifs commencent à abonder en milieu urbain. Qu’en est-il exactement ? Voici un bref aperçu de ce phénomène qui a tendance à faire partie intégrante de la vie dans nos villes.
Qu’est-ce qu’un jardin collectif ?
Les habitants d’un quartier ou les membres d’une association se réunissent pour créer un espace vert. Aucun besoin d’avoir de grands espaces, 100 m2 peuvent suffire. Jardin solidaire ou jardin de partage, comme on veut l’appeler, c’est un jardin public qui donne lieu essentiellement aux échanges. On y partage les idées, les techniques, les produits comme les fruits et légumes. Bref, on y travaille ensemble.
Pourquoi un jardin collectif ?
La population urbaine n’a pas souvent de contact avec la nature. Les espaces verts en ville leur donne une occasion pour obtenir ce contact. La participation à la création d’un jardin communautaire ne se limite pas au contact, cela présente une opportunité pour recréer la nature autour de soi.
La sensibilisation au respect de l’environnement devient quelquefois un simple slogan. Cultiver un jardin de ses propres mains donne une autre valeur à ce concept.
Cultiver un jardin collectif permet aux citadins, surtout ceux qui vivent dans un appartement, à prendre un peu d’exercice en plein air. D’autant plus qu’un jardin au milieu du béton change un peu l’aspect de leur cadre de vie.
Le jardin partagé devient un lieu de rencontre où il fait bon s’adonner à une activité commune. Si en plus, des activités d’animation sociale y ont lieu, tout le voisinage s’y plaira.
Travailler ensemble dans un jardin collectif favorise les échanges et les partages d’expérience. Tout le monde peut y mettre du sien. Untel a une certaine habitude des soins de plantes potagères. Il en parle à un autre qui sait fabriquer du compost ou à un autre qui a fait du jardinage bio.
Comment récupérer les eaux de pluie pour les destiner à des fins utiles ? Comment soigner les plantes ? Peut-on reconnaître les plantes à vertus médicinales ? Peut-on les cultiver ? Certaines plantes peuvent être utilisées comme produits cosmétiques. On peut les faire pousser dans un jardin. Voilà des sujets qu’on peut aborder dans un jardin collectif.
Qui a accès au jardin collectif ?
Comme c’est un jardin de quartier, tous les habitants peuvent y accéder et y apporter leur participation. Les conditions d’accès doivent être déterminées à l’avance. La gestion des jardins collectifs repose sur les habitants d’un même quartier, mais il faut quand même des responsables pour coordonner les activités.
Dans les cas où c’est une association qui crée le jardin collectif, l’accès et la gestion deviennent plus simples. Les membres de l’association peuvent avoir accès au jardin et désigner un responsable de la gestion.
Comment développer les jardins collectifs ?
Le concept de jardin partagé devient de plus en plus courant. Pour améliorer la réalisation pratique, l’intervention de jardiniers professionnels ou de paysagistes pour l’encadrement technique est nécessaire.
L’expérience des jardiniers amateurs mis en commun n’est certes pas négligeable. Toujours est-il que l’aménagement d’espaces verts en milieu urbain relève de la compétence de paysagistes. Et les jardins collectifs sont des espaces verts, n’est-ce pas ?
Des conseils sur le genre de culture propice, sur les méthodes à appliquer, sur l’aménagement des lieux ne sont pas superflus. Et ils ne peuvent venir que d’experts du jardinage.
Bref, si nous sommes convaincus de l’utilité des jardins collectifs, impliquons les professionnels des jardins dans nos projets.